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 La réalité n'est qu'un rêve emprunt de folie.

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Lethis
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MessageSujet: La réalité n'est qu'un rêve emprunt de folie.   La réalité n'est qu'un rêve emprunt de folie. Icon_minitimeJeu 12 Juil - 19:58

(HRP: At least it comes.
Après deux ans et demi à RP avec la Milice, je me suis enfin décidée à mettre à l'écrit le BG de mes persos... Malgré mon handycap pour l'écriture je me suis dit qu'il était quand même temps D:"
J'ai pris le parti d'en faire un récit un peu malsain, voire glauque par moments... J'espère que ça vous plaira. Le premier chapitre devrait suivre dans pas longtemps :c)


Dans une pièce sans fenêtres, éclairée seulement par la lumière des quelques bougies posées sur des malles ça et là, un individu s'affairait au dessus d'un bureau. L'agencement du mobilier est quelque peu étrange, des tables mais pas de chaises, certaines bloquant les étagères remplies de livres mais surtout de bibelots et d'objets de fantaisie disparates: globes lunaires miniatures, statuettes de bronze, réplique d'un galion de pirates, des pierres aux formes et couleurs inhabituels, des tictaqueuses Xélor et diverses petites machineries à usage inconnu, au sol des coffres débordants de kamas par centaines, tous souvenirs d'une vie remplie d'aventures.
Le sol, les murs et le plafond semblent avoir beaucoup vécu, il y flotte dans l'atmosphère une odeur boisée typique des vieilles armoires, ainsi qu'un quelque chose un peu plus animal. Cela vient peut-être des divers coussins dépareillés au sol, disposés contre les malles et les coffres comme pour permettre à quelqu'un d'y dormir de temps à autres.

La seule chose rompant le silence est cette plume grattant le papier à un rythme régulier, s'arrêtant seulement pour y puiser un peu d'encre non loin. L'écriture y est quelque peu tremblante, serrée, mais décidée. De nombreuses pages ont déjà été remplies aujourd'hui, sans doute au même rythme, comme un recueil de pensées.
Et puis un son désagréable se fit entendre, court, sec, la pointe de la plume a arraché une partie du papier en traçant une lettre. Un son qui aurait provoqué des frissons dans le dos de certaines personnes.
Puis une autre.
Et encore une autre.
Bientôt des mots entiers défigurent la page et transpercent la feuille, l'encre traversant les coupures pour aller tacher les suivantes. S'en suivent des pages et des pages de phrases déformées par la rage de celui qui les écrit. A cet instant, si le carnet pouvait hurler de douleur il le ferait sans l'ombre d'un doute: se saisissant de la plume comme d'un poignard l'homme commença à raturer sauvagement ce qu'il venait d'écrire, ligne par ligne.
Des larmes vinrent imbiber le papier au fur et à mesure. De toute évidence ces mots étaient trop éprouvants à sortir. C'est le souffle haletant qu'il s'arrêta enfin, le teint blême caché par une crinière hirsute, considérant ce qu'il venait de faire. Il se redressa à demi, très lentement, sa main encore tremblante relâchant la plume avec précautions vint caresser les cratères laissés derrière l'encre encore fraîche. Il pouvait encore deviner des mots après tout ça. Il pouvait encore lire. Ces mêmes lettres, ces même phrases sorties de son esprit, il aurait voulu oublier de quoi ça parlait, malheureusement c'était encore là, gravé dans le papier.
Alors d'un mouvement sec il les arracha. Une par une, sans se préoccuper de ce qu'elles deviendraient après. Le hasard voulut qu'elles glissent sous un meuble à l'abri de tout regard, pour l'instant du moins. Mais nous y reviendrons une autre fois.
Il prit ensuite lentement sa tête dans ses mains en allant se réfugier dans un recoin de la pièce, recroquevillé sur lui-même et tremblant.
Presque traumatisé.

Nous pourrions nous attarder sur cette personne, mais cela n'aurait pas grand intérêt à ce stade. Là encore, nous y reviendrons quand il le faudra.
Car c'est son carnet qui nous intéresse, plus exactement ce qu'il y a dedans. La couverture et les reliures indiquent qu'il s'agit d'un objet de très bonne qualité, qui n'a pas subi le meilleur des traitements de la part de son propriétaire actuel. Quelques coupures sur les bords et des taches d'encre sur la quatrième de couverture, cela dit l'aspect extérieur est ce qui a subi le moins d'avanies: avant même la demi-douzaine de pages arrachées il y a du texte encore bien présent, mais l'état des feuilles laisse penser qu'il s'en était fallu de peu pour qu'elles subissent le même sort. Certaines semblent même avoir été écrites intégralement avec du sang, une entêtante odeur cuivrée se faisant sentir lors de la lecture. Le papier est gondolé et difficilement lisible à certains endroits, mais nous feront abstraction de cela si vous le voulez bien.

Sur la toute première page y figure un court texte ressemblant à un testament.


✬✬✬

Préface


"Été 642.

Je suis arrivé à la fin de ma vie.
Je suis vieux et fatigué, je ne me fais pas d'illusions.
Ce texte sera la dernière chose que j'en ferai.
Cela n'excusera en rien les crimes que j'ai commis, cela n'effacera aucune des horreurs dont j'ai été témoin, cependant j'ai besoin de parler.
Sans interlocuteur c'est difficile...
Je suis seul.
Je n'ai plus beaucoup de temps, peut-être quelques semaines, quelques mois au mieux?
La seule chose qu'il me reste est ma Princesse, elle aura été témoin de presque tous les aspects de ma vie.
Elle verra également ma mort.
C'est pourquoi je veux écrire.
Le plus possible.

Ma mémoire n'est plus ce qu'elle était, mais je ne veux pas oublier le peu dont je me souviens.
Ce que je m'apprête à raconter est ce dont j'ai été témoin, et même les détails les plus sordides relèvent de la vérité: je n'ai aucun intérêt à mentir.
Il est très probable que ce carnet finisse au feu une fois que j'y aurai couché ce que j'avais à dire.
Je ne désire pas être jugé, ni recevoir de pitié.
On pourra me traiter de fou ou de menteur, ça ne serait pas la première fois.
Si jamais cependant quelqu'un me lit, cela voudra peut-être dire que j'aurai trouvé la force d'accepter mes erreurs...

Ce qui va suivre est le genre de récit qu'on pourrait raconter à un gosse turbulent pour lui faire peur, une peu comme une histoire de mulou-garou ou de maître vampyre.
Malheureusement nous ne sommes pas dans un conte de fées, il existe bel et bien des monstres dont la cruauté dépasse l'entendement.

Que peut-on dire à quelqu'un qui ne peut pas comprendre l'amitié? Ou l'amour? Ou les simples joies de la vie? Comment parler à quelqu'un qui ne peut envisager aucun autre sens à son existence que son désir maladif pour la tuerie et la destruction?
On ne peut pas.
Et je dois dire qu'il s'agit de la chose la plus déprimante qui existe.
Il ne s'agira pas de ses émotions, ni de ses peines, ni de ses actions mais de sa triste et pitoyable vie.
Voilà ce que je veux raconter.

Il s'agit d'une histoire extrêmement triste.

Et pour la comprendre il faut revenir très loin en arrière, car les racines de cette folie remontent à plus de soixante ans."
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