[Accepté] Comment ça petit ?

_ Hin hin hin... Tu sais, t'es pas obligé d'abimer le mobilier, tu peux aussi l'appeler, le serveur.

Depuis qu'elle regardait les déboires du Xelor, Noirdencre faisait de son mieux pour retenir le rire qui lui chatouillait la gorge. La manière dont ce Xelor grincheux s'était donné corps et âme à son escalier pour commender une boisson en tapant du poing était un spectable d'une drôlerie rare.

_ Et je pense qu'en demandant poliment à un client, t'aurais pu éviter cette... tour... de tabouret... khu hu...

Enfin, poliment, est-ce qu'il avait l'air de donner l'impression que c'était possible ? Non, sûrment pas. Elle pouffa de rire. Et puis, elle se mis à fantasmer sur l'idée d'avoir quelqu'un d'aussi drôle à la Milice.

_ Dis... Tu voudrais pas venir me voir une seconde, qu'on discute d'un truc ?

(Jeth est toujours supposé être à Oto en jeu, j'avais juste aucune inspi' pour poster avec un autre. :l)


Jeth n'avait pas entendu le nain entrer dans la taverne, pas plus qu'il ne l'avait entendu saluer ou taper sur le comptoir. Non, il était bien trop focalisé sur un poil.
Oui, un poil.
Assis sur un tabouret à l'autre bout du comptoir, il avait le dos voûté, tête baissée, observant avec un grand intérêt sa toison pubienne rousse qui dépassait de la ligne de son pantalon limé par l'usure et remontait jusque sous son nombril.
D'une main experte, il vint chercher avec une précision inouïe l'objet de son intérêt tout nouveau, le coinçant entre son pouce et son index.
Concentration.
Avec l'air aussi serieux qu'un bibliothécaire découvrant une tache de gras sur un livre existant uniquement en exemplaire unique et dont la valeur s'estimerait à plusieurs milliards de kamas, il retint sa respiration, et donna une brève impulsion du poignet pour venir arracher le poil à son habitat naturel -dans lequel une petite poignée de morpions taillaient la bavette.

Celà fait, il leva le poil entre ses deux yeux, et l'observa avec attention.
Sa lèvre inferieure tremblotta légèrement sous l'émotion, puis il s'exclama enfin :

-QUARANTE MILLE HUIT CENT QUATRE VINGT TROIS !

Ca n'était pas son imagination : il avait bien là un poil d'une nuance de rouge-orangé qu'il n'avait jusque-là jamais vu, ce qui lui permettait d'agrandir son répertoire interne de rouges d'une unité. La découverte d'un nouveau rouge était toujours un bonheur absolu pour lui, et le dernier remontait déjà à deux mois.
Il se hissa sur le comptoir, et entama une danse dans la plus pure tradition Iop (il était Sacrieur, mais de parents Iops, et le peu d'éducation qu'il avait pu recevoir d'eux avait donc été avant tout marquée par des principes propres à ceux-cis). Ce genre de danse où on colle des coups de boule au premier nain venu. Il arrivait d'ailleurs à ce moment où il devait enchainer un coup de tête après avoir fait un triple salto arrière. Son regard balaya la pièce avec une telle intensité qu'il s'en fallut de peu pour qu'il n'arrive réellement à en soulever la poussière, puis s'arrêta sur le Xelor assis aux côtés de Noirdencre.
Le rouquin gratta la table du pied droit, comme un Trool s'apprêtant à charger, puis fonça vers la Sram et son ami handycapé dans le sens de la hauteur avec un sourire d'imbécile heureux (Jeth, pas le Xelor). Il fonçait tel un wagonnet lancé à pleine vitesse sur des rails en feu, comme un bwork en rut sur un type débarquant d'incarnam, comme un blop sur un Iop isolé.
Il fonçait tellement vite qu'il ne fit pas attention à la coordination jambes-cerveau, habituellement nécessaire pour arriver à courir correctement, s'emmêla les pieds, buta sur un ivrogne en train de déverser son déjeuner sur le sol, puis fit un vol plané au-dessus de la table, traversant une fenêtre et atterissant dehors, contre un oranger visiblement posé là à dessein.

Ah, rien de tel qu'une bonne dose de douleur innatendue pour égayer encore plus sa soirée.

Elle esquissa un sourire. Heureusement pour lui, Jeth ne connaissait pas le prix de ses satanées vitres. Elle était plus ou moins au courant, vu qu'elle les avait déjà cassées une fois, par accident.
En tout cas, le nain -n'ayons pas peur des mots- savaient se débrouiller pour changer d'attitude au moment adéquat.
...Dommage pour lui qu'elle avait eu tout le loisir de voir la personne dont seul l'ego avait l'air grand avant. Dans l'ensemble, elle n'aimait pas ce genre de personne, et soit elle leur répondait de manière très peu accueillante, soit leur collait quelque chose comme une gifle. Mais ici, cela serait plutôt compromettant, dans l'optique où le faire rentrer pourrait être une bonne source d'amusement. Elle allait donc rentrer dans son jeu.

_ Eh, pour un nain, t'as quand même une bonne capacité d'adaptation, même si la manière dont tu m'as accostée était pitoyable.

Raté. Et sur un joli ton moqueur, en plus.
Bah, tant pis. C'était plus fort qu'elle.

Barbomb rentrait en boitillant dans la taverne, son bras gauche s'appuyant sur une béquille, et le droit en écharpe. Il rentrait donc, plutôt content de retrouver la taverne après tant de jours d'absence. Les nouvelles qu'apportait le bworky n'étaient pas vraiment suffisantes, ils avait donc décidé de venir voir directement, maintenant qu'il était à peu près en état. Il s'assit au comptoir, sans rien demander, et regarda un peu autour de lui. De nouvelle candidatures avaient été ajoutées au panneau. l se releva donc, se dirigea vers celui-ci, et lu l'une d'elles. Un parchemin incrusté d'or, avec une écriture pompeuse, le genre de personne bourgeoise arrogante. Il lui rappelait Xaleis... À part que Xaleis, lui, était riche. Barbomb continua sa lecture, et se prit à penser que les "grands" (dans le sens de la noblesse de cœur voyons >.>) étaient décidément bien mal récompensés à Brâkmar, et que le sens du devoir des anciens guerriers était presque éteint... Seuls les abruti profiteurs pouvaient s'enrichirent dans la cité sombre, maintenant...
BRAIPH !
En revenant à la candidature, Barbomb sourit, et apposa un "pour" de son écriture brouillonne. Puis retourna s'assoir, et laissant son bworky sortir de son sac et aller faire l'idiot dehors, commanda une pinte, tout en regardant avec un œil étonner un xelor siroter un vin d'un air raffiné. Certainement la personne qui avait posé cet étrange parchemin entouré de feuille d'or.

Appah descendit d'un pas flageolent. Sa danse endiablée, bondissante et incontrôlée de la veille avait manifestement épuisé ses jambes qui après s'être rebellées contre sa volonté, refusaient désormais de le porter à sa guise. Quoi que ce n'était peut être pas cet exercice là qui l'avait épuisé...

En tout cas, il ne comprenait vraiment pas ce qui s'était passé: il n'avait pourtant pas tant bu... Suffisamment, cela dit, pour qu'une tension vienne sourdre dans ses tempes comme la promesse d'un mal de crâne à venir.

C'est donc un regard amorphe que le Sacrieur posa sur le panneau des Candidatures, réflexe de surveillance ô combien utile qu'il commençait tout juste à prendre. Plissant son œil valide -le gauche étant rendu inutilisable par un coquard violacé qui le fermait presque totalement-, il distingua de nouveaux parchemins.
La lecture du premier le plongea dans un mélange de perplexité et d'agacement, chassant momentanément les brumes qui obscurcissaient son cerveau. Le style grandiloquent du Xelor témoignait d'une fierté placée plus haut que la tête du personnage. Appah n'appréciait pas les favoris du sort, ceux que leur naissance avait destinés aux hautes sphères d'une société inégale. Les kamas, toujours les kamas. Il méprisait les riches tout en observant avec une fascination horrifiée la façon dont ils dépensaient leur fortune. Si j'avais eu cet argent... Il ne pouvait empêcher cette pensée de quitter son esprit.

Cependant, le dénommé Nitios avait à son tour été éclaboussé de pauvreté et de disgrâce, à ce qu'il semblait. Cela le rendait fréquentable, même s'il conservait les traits de caractères bourgeois honnis du Sacrieur. Et puis, et puis...
Ca n'avait pas tant d'importance, si? Pas comme s'il l'avait choisi... Il méritait bien une chance. Appah n'avait certainement pas le droit de le juger.
Comme d'habitude, il ignora les injonctions malveillantes et jalouses qui résonnaient dans son esprit, les à-prioris gravés par son éducation et son aveuglement. Hais les autres plutôt que de te haïr toi même, tel était le précepte inconscient qu'il avait suivi pendant toutes ces années. Un seul prix: la solitude.

Ce temps était révolu. Il voulait croire en quelque chose, et il avait choisi la Milice, comme une famille d'adoption, une famille où quiconque possédant la volonté de s'intégrer, quelles que soient ses origines et différences, pouvait faire ses preuves.
Car il était sûr d'une chose: si Nitios n'avait pas le droit d'y rentrer, lui ne méritait pas sa place.
Il répondit donc:

"Cher Nitios,

Je pense que tu mérites bien une chance de nous rejoindre. Je suis POUR ton intégration dans nos rangs. Tu sembles en effet des plus cultivés... Si tu as survécu aux bas-fonds de Brâkmar, c'est que ton passé aisé et douillet ne t'as pas totalement ramolli, je gage donc que tu fera un bon compagnon d'armes. J'espère pour ma part que tu te mettras à travailler, ne serait-ce que pour apporter une contribution personnelle à la guilde. Je trouve ça un peu facile de se reposer sur des amis... Tout le monde doit mettre la main à la pâte, c'est aussi ça l'esprit fraternel. A cette réserve prêt, je te souhaite bonne chance et, très probablement, bienvenue parmi nous.
Appah Timore"

Lorsque Serilis pénétra dans la taverne , il ne prit pas garde aux personnes présentes, il se concentrait sur une chose : le bruit qui s'échappait d'entre ses lèvres, et qui a son grand dam , ressemblait plus à une succession de pets de bworks qu'à un véritable sifflement ... un toussotement finit par le faire sortir de son petit monde et il remarqua que des paires d'yeux étaient braquées sur lui , debout dans l'encadrement de la porte , la bouche en cul de poule entrain de faire de drôles de sons ...
Le iop souffla un "uuuuuuups" gêné et partit rapidement s'asseoir à une table . Il attendit que l'attention des clients se reporte sur leur choppe pour jeter un coup d'oeil à ce qui se passait dans la taverne , il remarqua une vitre cassée et fut étonné de n'entendre aucun yeulement de Cymes en colère puis il continua son inspection et remarqua à une table un xelor fort petit ,il fallait l'admettre, ayant du mal a s'attarder plusieurs minutes sur autres chose que Lethis , Serilis lorgna sur le panneau des candidatures, sur lequel il remarqua un nouveau parchemin d'un qualité certaine, il se leva donc pour voir ce qu'il en était . Arrivé devant le panneau , il se pencha sur le parchemin et plissa les yeux pour lire cette écriture pleine de courbes et autres fanfreluches qu'un iop tel que lui trouvaient fort inutiles pour agrémenter un parchemin .
"Peuh , l'utilise des mots compliqués lui " grommela le iop tandis qu'il finissait de lire . Pour etre sur d'avoir tout compris, il parcourut le parchemin plusieurs fois et une fois sur d'avoir compris l'essentiel, il sortit sa plume de tofu de sa poche, la trempa dans l'encrier qu'il y avait la et écrivit un POUR de son écriture brouillonne en bas du parchemin. Il sourit , satisfait, et sortit de la taverne en susurrant des "Lethiiiiiiiis" qui n'étaient pas de bonne augure pour qui était un éniripsa déguisé en tourmenteur .

Une jeune sacrieuse de rose vétue, le cheveux enmélé et parsemée de taches de farine s'engoufre dans la taverne et lance un claironnant "Salut la compagnie!!"
Elle marque petite pose et , du regard , balaye la taverne avec un petit sourire accompagné d'un hochement de tete lorsqu'elle croise le regard des gents qu'elle connait

Elle remarquât également la candidature ornée d'or scintiller sur le panneau

"mais... qui peut être assez riche et arrogant pour se payer du parchemin comme ça?" s'interrogeât elle a voix haute en se dirigeant vers l'objet de sa curiosité

Elle lut rapidement la candidature

Foutrement arrogant lui quand même se dit la Sacrieuse

*se souvenant du nabot qu'elle avait aperçût en entrant

Il aurais du vendre ce parchemin pour s'acheter a manger... ah ces nobles...


*elle fouillât dans ses poches a la recherche d'une plume et d'encre*

ah me... zut! j'ai perdu mon encrier...

*Avec un haussement d'épaule, elle pique la plume dans une de ses veines avant de gribouiller "pour" en bas du parchemin*

j'espère qu'il va perdre un peu de son arrogance avec le temps...