Attention, homme fou et chiant.

Assis à une table, penchée dessus, un chapeau à larges bord le cachant et une cape verte contrastant avec sa peau rouge, Barbomb écrivait, sa main grattant le papier devant lui. Enfin, grattant... Griffonnant, déchirant, tentant de rendre quelque chose de lisible. En même temps qu'il écrivait, il souriait. Il était de plus en plus... joyeux au fur et à mesure des jours. Pour qu'un sacrieur le soit, il doit vraiment être proche de la mort, mais là, même pas... Il se remémorait juste le donjal fait quelques jours auparavant, ce tofu couronné (de honte, juste après) pendant lequel il avait retrouvé des amis de la Milice, et fait des nouvelles connaissances. Pour faire court, la milice lui
manquait. Il avait passé plusieurs mois à faire du pain, sans toutefois y mettre de cœur, et ses kamas s'évanouissaient aussi vite qu'ils venaient. Et surtout, il s'ennuyait.
En bref, il avait besoin de se dérider, de retrouver des anciens amis... Plus il y pensait, plus son sourire s'élargissait, un sourire qu'il tentait de réprimer, et qui du coup en devenait presque malsain. Une personne qui l'aurait observé l'aurais pris pour un psychopathe instable mentalement en train d'écrire une lettre de menaces.

Une fois son torchon fini, il l'observa, rit encore un peu en tentant d'imaginer les réactions des membres tentant de le comprendre, et apposa un Barbomb à la fin d'une lettre disant à peu près ceci :

Chers miliciens

Certains me connaissent, d'autre pas, j'en ai revu quelques-uns il n'y a pas longtemps... Pour ne pas étaler ce que je voudrais dire, je mettrais simplement que depuis quelques temps la nostalgie me gagne. En gros, j'aimerais revenir. Je ne suis pas à mon aise seul, et je préfère les embrouilles rares à l'ennui continuel (wouah, je me suis déchiré sur cette phrase). En bref, vous l'avez compris, j'aimerais revenir. Voilà voilà. Je ne suis pas vraiment à l'aise sur les prestations écrites, alors
vous pouvez venir me voir quand vous voulez évidement.

Plus il avançait vers le tableau d'affichage, et plus il se disait que ce qu'il avait écrit était illisible.
Afin d'éviter les incompréhensions, autant rester près de sa lettre... Il l'accrocha donc, et s'adossa au panneau, sans vraiment regarder s'il cachait quelque chose
d'important.
Et attendit.

Une fois n'est pas coutume, Chymes n'était pas à la Taverne. Celle-ci se gérait bien toute seule... enfin du moment que le tavernier et la serveuse faisaient leur boulot.

Néanmoins, la fin de la journée approchant, la craette tenait à savoir si le bâtiment ne s'était pas effondré, et si le mobilier tenait encore debout. C'était le cas encore ce soir, et elle eut un pincement au coeur en se disant que depuis le départ de Jeth, les destructions diverses avaient beaucoup diminué.

Jeth qui se baladait on ne savait où en Amakna, qui s'était échappé sans revenir à la Taverne... Jeth dont elle n'avait pas su s'il était encore vivant avant d'apprendre par un tiers qu'il se portait bien. Sans elle.

Elle donna un coup dans le puits en passant.

La porte s'ouvrit sur l'habituelle ambiance détendue et peu à peu avinée. Ici des bras de fer, là un pari dont l'objet était sûrement graveleux vu les expressions des parieurs, et par là-bas, dans le fond, là où se dirigeait systématiquement son regard quand elle savait que tout allait comme à son départ...

Quelques enjambées l'amenèrent à la candidature qu'elle s'attendait à trouver, et un POUR s'afficha avant même la lecture du torchon. Inutile de dire que l'objectivité n'était pas à l'ordre du jour, peu importait. Elle se tourna vers lui avec un sourire qu'elle tenta de maîtriser :

"Bon retour."

Il rentra dans la taverne épuisé. Decidemment ça ne lui réussissait pas cette succession de nuit blanche. Mais, il avait promit de le faire, alors, il agissait sans rechigner.
Etouffant un baillement, il se dirigea d'un pas lasse vers la panneau des candidatures.
Les yeux mi-clos il lut la candidature de Barbomb, avant de dessiner un POUR dessus avec son index, trop fatigué pour se rendre compte qu'il n'avait ni plus me encre. Puis il se dirigea vers sa chambre, menaçant de tomber de sommeil à chaque marche de l'escalier.

Varouschkä était dans une transe sans précédent depuis plusieurs jours déjà. Partie sans laisser de messages, elle n'avait pas mis les pieds à la Taverne ni allumé sa wadio de milicienne. Malgré l'annonce qu'elle avait fait avant de disparaitre soudainement, elle n'avait rien concrétisé.

Personne ne savait où elle était, mis à part ceux qui connaissaient toute l'histoire...

Elle manquait sans doute beaucoup de choses, et certainement des postulants, mais dans l'esprit de la disciple de Iop, il n'y avait que cette volonté de vérité. Une quête imprévue et pleine de rebondissements qu'elle comptait achever avant de sortir de son silence.

Cela était fort dommage pour Barbomb, elle aurait très certainement accueilli le Sacrieur, lui souhaitant un bon retour parmi eux.

Peut-être rentrerait-elle à temps ?

(Bon eh hein. Tu peux demander à un membre du Haut Conseil de te guilder, Bombino Smile

Et bon re-retour parmi nous !)

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