AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Une Ecatastrophe qui se prenait pour une Sacrieuse

Aller en bas 
AuteurMessage
Chymes/Sonaë
Pandalol
Chymes/Sonaë


Nation : Bonta
Messages : 4091
Age : *ne dit jamais le vrai, de toute façon*
Conjoint (e) : Non, merci
Localisation : Dans Tonkult :C
Métiers : Joaillemage, chasseuse
Humeur : Joueuse

Une Ecatastrophe qui se prenait pour une Sacrieuse Empty
MessageSujet: Une Ecatastrophe qui se prenait pour une Sacrieuse   Une Ecatastrophe qui se prenait pour une Sacrieuse Icon_minitimeLun 19 Avr - 4:44

{@Vidhar : le RP n'est pas annulé, je l'ai simplement rendu cohérent. Histoire de pas avoir à tuer ma perso quoi. J't'expliquerai, à l'occasion.}

La nuit se mettait à tomber progressivement. C’est insidieux, la nuit. Surtout en forêt. Ça envahit discrètement l’horizon, comme ça l’air de rien. Et puis ça progresse furtivement dans le ciel, le rendant de plus en plus sombre. La luminosité baisse petit à petit, d’abord la visibilité se réduit et ensuite on ne voit carrément plus la cime des arbres. Avant qu’on ait eu le temps de comprendre, on est déjà dans le noir et on est perdu. Rien de plus traître que les branches d’arbre affleurant à la surface du sol la nuit. Evidemment, quand on a une visibilité parfaite de jour comme de nuit, ce genre de détails n’est pas très important. Mais quand on a été habitué à une visibilité parfaite de jour comme de nuit pendant plus de trois cents ans et qu’on ne l’a plus, ça peut devenir particulièrement gênant.

Chymes commençait à se demander si elle n’allait pas devoir lancer des explosives à tout va, et se diriger grâce à la lumière que ça dégageait. Elle s’y prenait comme ça dans le temps, quand elle était dans des endroits totalement dépourvus de lumière. Elle y voyait clairement quand il y en avait un peu, en revanche elle était aveugle comme n’importe qui dès qu’elle se trouvait dans des endroits totalement obscurs, comme des grottes. Sauf qu’avant, elle pouvait exploser les flèches en question directement dans sa main, sans exploser le décor. Et en fabriquer ou s’en procurer autant qu’elle le voulait. Elle soupira et continua d’avancer.

Quelle idée de miner la nuit, de toute façon !

Le bworky à côté d’elle se dandinait en portant ses affaires : une pioche, le stock de minerais qu’elle avait trouvé dans son coffre et de quoi se désaltérer un peu. La bestiole était habituée à porter plus lourd – comme quelques centaines de morceaux de cuivre ou de kobalte – sans rechigner, c’était plutôt pratique. Tout ce qu’il demandait en échange, c’était des noisettes. Pas bien contraignant comme bêbête.

Elle avait pas mal de trucs à se payer, ces temps-ci. La maîtrise de l’air lui manquait beaucoup, pourtant elle ne se résignait pas à abandonner le feu. Elle avait donc opté pour la solution de facilité – enfin si on veut – elle allait se payer une tenue cérémoniale du roi des rats, ou un truc dans ce goût-là. De quoi pouvoir manipuler les deux sans perte d’efficacité. Le projet allait lui coûter cher, néanmoins le résultat valait bien quelques efforts. Cela lui donnait l’eau à la bouche depuis plusieurs dizaines de cercles. La fatigue de sa grossesse et de sa santé déclinante l’empêchaient de progresser à l’allure qui lui convenait, mais se dédier à sa tenue de combat avait l’avantage de la distraire de ses soucis.

Il faisait maintenant nuit noire et elle était totalement absorbée par ses pensées, de sorte qu’elle ne comprit pas tout de suite que sa vue se floutait. En revanche, elle sentit immédiatement la douleur intense qui partait de son cœur désormais immobile et qui se répandit instantanément dans son bras gauche. Le souffle lui manqua. Elle porta inutilement la main à son cœur. Son alliance s’illumina brièvement en reflétant un rare rayon de lune. Son cerveau embrumé essayait d’analyser, mais était-ce vraiment important à ce stade qu’elle comprenne que la mort était maintenant imminente ?

Elle laissa échapper un râle douloureux qu’elle n’entendit pas, et qui se répercuta sur les arbres. Peu de chances qu’il atteigne qui que ce fût. Ses jambes se dérobèrent sous elle, elle s’effondra mollement. Sa wadio se trouvait à sa ceinture, sous son corps devenu si lourd. Elle n’y pensait plus de toute façon. Le ciel sombre ne produisait que peu d’effet sur son cerveau asphyxié, ses yeux se fermaient de leur propre volonté. Quelques images incompréhensibles pour elle se formèrent furtivement dans son esprit avant que son inconscient prenne le relai. Son cerveau passa en activité minimale, ses muscles se relâchèrent.

Cinq minutes, au mieux.

.+*~*+.

*snif snif*

Une lueur d’intérêt brilla dans le regard gris-bleu. Jésalia releva la tête et scruta les alentours. Son corps jeune et svelte, qui provoquait l’admiration de la gente masculine, se déroula comme une liane. Elle renifla plus encore. Ça venait du Sud-Est… Quelle odeur étrange ! Elle avait bien cru l’avoir perdue.
Elle la cherchait depuis une bonne heure déjà. Son Maître avait raison, elle avait besoin d’entraînement… Au moins de quoi fermer le clapet à Nitios ! Même si en l’état actuel des choses, il avait clairement de l’avance sur elle. Elle connaissait le prix pour avoir ses informations : pas question.

Qu’est-ce qu’elle pouvait le détester celui-là ! Il était de ceux qui voulaient se mettre tout le monde dans la poche, et qui échouaient lamentablement. Cela dit, quand on l’observait bien, on sentait un esprit calculateur et cultivé qui compensait largement son manque de finesse. Le Maître avait, semblait-il, reconnu immédiatement le Xelor dès ses premiers pas dans le temple Ecaflip, et avait sympathisé avec lui. Jésalia connaissait bien son Maître, il avait une idée derrière la tête, et il ne la lui révèlerait jamais. Toujours était-il que Nitios traînait beaucoup au temple – surtout pendant ces entraînements où elle portait le moins d’habits possibles pour éviter les grosses chaleurs – et son regard se baladait beaucoup. Et lui qui n’y connaissait rien au combat, il se permettait de lui faire des remarques sur sa technique! Elle détestait ça. Quand il avait obtenu le blason de la Milice Ecarlate, elle avait cru qu’il exploserait de suffisance. En plus de cela, il pouvait l’observer sans gêne, alors qu’elle devait se dissimuler constamment… Ses intentions la concernant étaient totalement obscures, et cela inquiétait Jésalia.

Du coup, les marches nocturnes dans la forêt lui faisaient le plus grand bien. Elle n’y croisait généralement personne, sauf parfois un bûcheron muet ou un Sadida accompagné de sept Enutrofs sans tenue de combat qui courraient à la queue leu leu. Le pays était plutôt bizarre, de nuit. Elle était convaincue que l’odeur qui envahissait ses narines n’avait rien de commun avec eux, cela dit. Que c’était bien la sienne. Elle écarta quelques branchages pour se rapprocher un peu, curieuse.

"Arrrrrrgh…"

L’Ecatte se figea net. Le son était à vous glacer le sang. On aurait dit une bête à l’agonie, qu’on avait blessée de manière à offrir une mort lente et douloureuse. Le cœur de la jeune femme se serra à cette pensée. Le râle n’avait rien d’humain, pour sûr. Jésalia frissonna longuement. En tout cas, le cri provenait de la même direction que l’odeur. La curiosité l’emporta sur la peur et la fit avancer vers la bête blessée. Peut-être qu’elle se nourrissait ? Peu probable… Ses sens félins l’aidèrent à sauter par-dessus les racines traîtresses et esquiver les basses branches, pour finalement arriver dans une petite clairière. La bête ne faisait plus aucun bruit, mais l’odeur était plus forte.

Une petite silhouette bougea sur le côté, et le premier réflexe de Jésalia fut de se mettre en position de défense. Non que ç'aurait été d'une grand utilité, vu son expérience. En regardant mieux, elle constata qu’il s’agissait juste d’un bworky qui se dandinait jusqu’à elle. Dans ses petits bras il avait une pioche, du minerai et une gourde. Jésalia se pencha sur lui.

"Eh bien alors, pourquoi tu n’es pas avec ton maître toi ?"

Le bworky cligna deux fois des yeux sans répondre. Une sorte de grognement plaintif se fit entendre. Il dodelina de la tête, fit demi-tour et se dandina en sens inverse, gémissant toujours. Jésalia lui emboîta aussitôt le pas. Et très bientôt, dans les hautes herbes elle distingua une botte. Puis deux. Ainsi que les jambes qui s’y rattachaient. Le corps inerte d’une Crâ gisait là. Jésalia retint un cri d’horreur. Elle n’entendait aucune respiration dans la forêt parfaitement silencieuse, et ne distinguait pas davantage de mouvement de sa poitrine. Elle empêcha comme elle pouvait la panique d’obscurcir son esprit et se pencha sur la Craette. Elle avait de maigres connaissances en soins, est-ce que ça suffirait ? Et si le hasard qui caractérisait ses techniques tuait sa patiente au lieu de la ramener à la vie ? Jésalia se tordait ses mains en signe d’angoisse, incapable de prendre une décision. Elle avait peu de temps avant que le point de non retour soit atteint.

Elle posa son oreille poilue sur le torse. Aucun son. En désespoir de cause, elle posa ses mains au niveau du cœur avec l’intention de pratiquer un massage cardiaque. Ses doigts rencontrèrent une matière métallique froide et inattendue. Un blason de guilde, similaire à celui de Nitios. Celui de la meneuse qui plus était ! Aucun doute, c’était bien elle ! Jésalia fut un instant paralysée par la surprise, avant de se reprendre. L’enjeu venait de prendre de l’ampleur. Si c’était ce qu’elle craignait, alors elle devrait appeler de l’aide.

Elle pressa avec insistance et force, un, deux, trois, quatre… Elle s’interrompit pour boucher le nez de la Craette, ouvrir la bouche de celle-ci et insuffler de l’air dans les poumons. Puis elle recommença la manœuvre, deux, trois fois. Il n’y avait aucune adresse dans ses gestes, elle n’avait vraiment pas l’habitude faire tout ça. Il n’y avait, de toute façon, rien à faire, comme elle le prévoyait. Et pas de wadio visible à sa ceinture, c’était bien sa veine ! Après un instant d’hésitation confuse, elle plaça ses mains sur la hanche droite et tira délicatement, presque effrayée de la briser en la bougeant. Il lui fallait de l’aide, peut-être qu’un Eniripsa aurait sa wadio d’allumée, on ne savait jamais… Ah ! Une boîte d’allure familière lui apparut enfin, elle la saisit avec empressement. Au même moment, une des cartes spéciales glissées dans son décolleté – elle n’avait pas pour habitude de prendre de sac avec elle – sortit de sa cachette. Jésalia ne la sentit pas et ignorait totalement comment marchaient les wadios mises au point par la Craette, elle ne vit donc pas le danger. Elle régla un canal spécial - non sans peine. Elle appuya sur le bouton de transmission de la wadio. Celle-ci avait probablement été un peu malmenée dans la chute de la Craette, en tout cas elle était fissurée et révélait ce qu’il y avait à l’intérieur. Et justement, la carte en question tomba sur la fissure. Les Ecaflips pouvaient être de grands chanceux, ou de grands poissards… Toujours fut-il qu’une réaction se produisit. Les particules magiques entrèrent en contact à la fois avec l’Ecatte et avec la Craette, via la main poilue toujours posée sur la Craette. Un phénomène magique probablement inédit et imprévisible, puisqu’il s’agissait d’une carte expérimentale, que son Maître voulait faire tester à Jésalia. Une carte qui, supposément, permettait d’intervertir la position de deux personnes relativement proches. Le désastre assuré.

Un instant plus tard, Jésalia bascula en arrière et s’assomma sans gravité sur le tronc de l’arbre derrière elle. Au même instant, Chymes ouvrit les yeux, respirant avec un peu de difficulté, mais le cœur bien battant. Elle regarda un peu autour d’elle, aperçut l’Ecatte et vit la wadio dans sa main, un peu endommagée par l’explosion de la carte. Ses yeux s’ouvrirent tous ronds, et elle regarda ses mains, puis le reste de son corps.

"Oh non…"

{La suite ce soir, en jeu.}
Revenir en haut Aller en bas
http://www.chymaille.fr
 
Une Ecatastrophe qui se prenait pour une Sacrieuse
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Kunieda sacrieuse charismatique ou pas .
» Une Sacrieuse, en quête de compagnie.
» Etirerith (Eti pour les intimes :p)
» Je viens pour l'annonce
» Des fleurs pour des clef.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La Taverne du Poney qui Tousse :: [Inter-Univers] Autour d'une table :: Air de Paix-
Sauter vers: