Le retour de la timide

[HRP/ le sujet devait s'appeler "le retour de la timide," je me suis plantay... è.è /HRP]

Il était tôt. Vers 4-5 heures de matin, quand on ferait mieux d'être dans son lit/planche à clous/arbre/chose dans laquelle on dort, bref, la petite nuit tranquille où le soleil commence à se lever. Le genre de moment où, à part rentrer chez soi en espérant que sa femme dorme, et se lever pour subir un entrainement intensif et iopesque, tout autre occupation paraît inutile quand on connait l'attrait d'un lit. (à noter que le deuxième cas de figure peut entrer en ligne de compte.)

Bref, tout ça pour amener le fait qu'il était tôt, que c'était pas une heure à sortir, et que vous l'aurez deviné, quelqu'un (d'un peu fou) se balader dehors à cette heure ô combien matinale.

Donc quelqu'un se balade à cette heure ô combien matinale. En l'occurrence, ce quelqu'un était une Sadidette d'une quinzaine d'année, la peau brune, habillée de lianes fines et serrées, et, fait étonnant, n'ayant aucun signe d'une quelconque pilosité, hormis ses cheveux (fait étonnant, oui oui, car ça reste une sadidette, donc encline à la pilosité exacerbée).

Bien, on avance, on sait maintenant de qui on parle, à quelle heure et la description de cette personne. Allez, plus que 10 lignes et je vous endors. Nan je blague, c'est pas le but. Bref. Essayons d'être sérieux. Dur dur.

Cette sadidette, donc, marchait, disons, sereinement. Elle n'était, à la voir, pas anxieuse, ni non plus guillerette, donc faite de mieux, elle était sereine. Ses pieds nus (faut vraiment être sadida ou sacrieur pour se déplacer pieds nus en forêt) s'enfonçaient presque sans bruit dans les feuilles mortes. Ses long cheveux ondulés glissaient sur les arbres et les branches, comme s'ils étaient immatériels. Un sac en bandoulière pendait à son côté, apparemment bien rempli. Venant du sud-est, apparemment du port de sufokia, région quasiment désertique, elle se dirigeait vers un endroit bien précis, dont le seul signalement était le faîte d'un des ormes d'amakna dépassant des frondaisons des autres arbres.

En fait, plutôt que de se diriger vers l'auberge, la taverne, choisissez comme vous l'appelez, elle se dirigeait vers l'orme lui-même. Grimpant souplement à ses branches, elle arriva bientôt à niveau du toit. Personne. Elle avait espéré y trouver quelqu'un. Un peu déçut, elle redescendit, et prit une entrée... en général peu approuvée. La fenêtre. Voilà ce que c'est d'oublier les volets. Elle passa l'ouverture, et, sans bruit, avança jusqu'au panneau d'affichage, rempli de papier en tous genres, depuis les candidatures aux demandes de services. En fait, rempli surtout de ces deux types de papiers. Elle sortit le sien et l'apposa sur le pannal. L'écriture, claire, fluide, énonçait :

Bonjour miliciens, je suis Kalimera. Certains se rappellent de moi, d'autre pas, d'autre ne me connaissent même pas. Je fut milicienne avant de disparaître pour aller sur l'île d'Otomaï. Je vous demande... De me réintégrer dans la guilde. Je souhaite revenir dans vos rangs, car j'ai été seule pendant plusieurs mois après vous avoir quitté. Je me rend compte que je préfèrerais votre compagnie à la solitude, bien je n'étais pas très expressive. Merci.

Kalimera

Elle recula, regarda une dernière fois le parchemin, se refusant à l'enlever et repartir en courant maintenant qu'elle avait trouvé le courage de venir, et fit volte-face, pour s'en aller et revenir le lendemain matin, ou soir. Et s'arrêta. Quelqu'un était debout, dans la salle, et, bien que l'aurore pointait, la luminosité de la salle n'était pas suffisante pour distinguer la personne. Sentant son rythme cardiaque s'accélérer, elle essaya de faire passer sa démarche pour naturelle, mais son bégaiement la trahis :

-B-bonjour ! Je... Je venais p-pour... Je suis Kalimera, peu-peu...peut-être que vous me connaissez...

La fin de sa phrase se termina dans un murmure. Elle se sentait tellement stupide ! Lorsque son interlocuteur pris la parole, elle se raidit.

(Tu sais, les titres ça s'édite hain x) Je viens de le faire pour toi.)

La personne qui se trouvait là, à observer la sadidette sans se manifester, avait un de ces sourires tellement larges et rayonnants qu'un long frisson parcourait votre échine. D'abord parce qu'à cette heure indue, dans une salle déserte plongée dans l'obscurité, il n'y avait aucune raison de sourire ainsi. Ensuite parce que ce sourire dévoilait des crocs, des crocs véritables, affûtés, et au bout desquels perlaient quelques gouttes de sang. C'était d'autant plus flippant que chacun savait que la Patronne avait rarement une raison pour sourire tout court. Mais pour l'instant, la seule autre chose que la faible luminosité permettait de distinguer était les cheveux roses, courts et raides, qui pointaient vers l'extérieur.

La "personne" s'avança avec la fluidité qu'offrent quelques siècles d'entraînement à se déplacer sans geste ou dépense d'énergie superflus, et on put alors distinguer une tunique Crâ, verte et bordeaux, à laquelle était accrochée un blason rouge et blanc. En plissant les yeux, on pouvait même deviner un chapeau un peu clownesque, que sa porteuse affectionnait particulièrement.

"-B-bonjour ! Je... Je venais p-pour... Je suis Kalimera, peu-peu...peut-être que vous me connaissez..."

Spontanément, Chymes eut envie de parler à la sadida de la fabuleuse expérience que Lethis et Kid lui avaient proposé la veille au soir. Dans l'état d'esprit étrange ou elle était, elle aurait même raconté toute sa vie - et ç'aurait été franchement long - mais un des derniers soupçons de bon sens lui soufflèrent que la revenante n'était pas venue pour ça. Une joie sincère habitait ses traits, car elle avait reconnu la visiteuse dès qu'elle s'était retournée, et son premier réflexe fut de l'accueillir chaleureusement.

"Bien sûr que je te reconnais ! s'exclama-t-elle, exubérante, la coupant presque. Alors tu reviens parmi nous ? Merveilleux ! Si tu n'as pas gardé la clé de ta chambre, nous on l'a toujours, pareil pour le blason et la wadio ! Bienvenue à la maison, Kalimera !"

"Bien sûr que je te reconnais ! s'exclama Chymes, exubérante, la coupant presque. Alors tu reviens parmi nous ? Merveilleux ! Si tu n'as pas gardé la clé de ta chambre, nous on l'a toujours, pareil pour le blason et la wadio ! Bienvenue à la maison, Kalimera !"

A ses mots, Amenyte soupira... Chymes était vraiment méconnaissable. L’exubérance inhabituelle de la Patronne demeurait un choc pour l'Osamodas. Pas que ça la dérangeait, mais ça ne correspondait pas au portrait qu'on lui avait fait de Chymes. Elle haussa les épaules et s'avança vers la dénommée Kalimera et la salua.

-Bonjour mademoiselle, bienvenue à la Taverne. Ravie de vous rencontrer !

Après un instant de stresse intense, Kalimera se détendit. Elle reconnut Chymes, et bien que le sourire qu'elle lui adressa fut au début plus carnassier qu'amical, intérieurement elle était supercontente, parce que la patronne était l'une des personnes dont elle gardait un bon souvenir, l'une des seules auxquelles elle avait osé parler. Cependant, son exubérance lui paraissait très... étrange, voir inquiétante. Si elle avait su ce que Chymes prenait pendant sa grossesse, elle aurait été très inquiète, mais elle se contenta de sourire timidement.

"-Bien sûr que je te reconnais ! Alors tu reviens parmi nous ? Merveilleux ! Si tu n'as pas gardé la clé de ta chambre, nous on l'a toujours, pareil pour le blason et la wadio ! Bienvenue à la maison, Kalimera !"

Sans vraiment se demander comment la patronne savais ce qu'elle faisait là, elle acquiesça de la tête.

«-Bonjour mademoiselle, bienvenue à la Taverne. Ravie de vous rencontrer !»

Ca c'était plus étrange déjà. Entendant la voix, Kalimera fit volte-face pour se retrouver devant une osamodette un peu plus âgée qu'elle. Dans le même mouvement, elle fléchit les genoux et remonta les bras au niveau de sa poitrine. En entendant la fin de la phrase, elle se détendit et tenta une approche verbale... Compréhensible.

-Bonjour M-Mademoiselle ! Bonjour Chymes ! V-vous êtes toujours aussi perspicace ! Elle annonça ça avec un grand sourire à son tour, mouvement physique qu'elle ne maîtrisait que depuis peu. J'ai laissé ma wadio et ma clef... ainsi q-que le blason.

Rayonnante, chose qui ne lui arrivais pas souvent, elle invita,malgré l'heure matinale, les deux miliciennes à s'assoir à une table... Près de la fenêtre ouverte.

Amaelia se retourna et aperçu Chymes et Amenyte, en compagnie de... Kalimera. Oui, la mémoire lui revenait, elle se souvenait de cette petite Sadida très réservée. Elle avait eu l'occasion de parler avec elle à la Taverne. Etant pressée par le temps, Amaelia apposa rapidement un POUR sur sa candidature, qui attendait gentiment sur le panneau, n'ayant aucune objection quant à son retour au sein de la Milice. Elle attrapa ensuite un jus de cawotte et sortit en trombe de la Taverne, se promettant de parler avec Kalimera dès qu'elle en aurait l'occasion.

[Edit for Chymes : M'eukay m'en doute bien ! Smile

T'a oublié de fermer ta parenthèse :v]

(Je précise une toute petite chose : dans la mesure où le retour de Kalimera fait suite à une loooongue absence qu'elle avait "justifiée" (et allez, on se croirait au collège...) ce RP en lui-même lui garantit déjà son retour parmi nous. Il ne s'agit donc pas d'une candidature à proprement parler.

Évidemment, ça n'empêche personne de répondre pour le plaisir Smile

)

[Ouais...Chymes elle ferme pas ses parenthèses !!!]

Linoah était dans un coin sombre de la pièce, elle avait observé la scène avec attention (l'intervention de Chymes l'ayant sortie de ses écrits), elle en vint à la conclusion que la sadidette était une personne qui avait un petit soucis de langage...bégaiement.

Avec candeur et légèreté elle s'approcha à pas feutrés des trois autres personnes, dommage que le pied d'un tabouret la fit basculée vers le plancher.
C'est s'écrasant de tout son long qu'un simple "Oups" suivit d'un "Kaboom" se fit entendre.
L'éniripsa se releva comme si rien ne c'était passé, une fois sur ses jambes et stable sur ses pieds elle lança un discret "Bonjour patronne, coucou Amenyte et bienvenue Madame Sadidette".
Mains derière le dos, elle restait droite, la tête penchée sur le coté fixant dans la lueur de l'aurore ce qui pour elle était une nouvelle arrivante...

Lorsqu'un « BOUM » se fit entendre, Kalimera tourna si vivement la tête qu'elle se fit mal. La coupable était une éniripsa qui venait de s'étaler de tout son long sur le sol. Lorsque cette personne se releva comme si de rien n'était pour se mettre debout, et se la jouer « il-ne-s'est-rien-passé », Kalimera se mit à rire. Pas le genre de rire moqueur, mais plutôt le rire franc et bien contaminateur. Elle réussit à s'arrêter et un sourire joua sur ses lèvres lorsqu'elle entendit la phrase que venait de prononcer l'éniripsa.

"-Bonjour patronne, coucou Amenyte et bienvenue Madame Sadidette"

Elle ne pu s'empêcher de lâcher un :

« -B-bon sang, je fais si vieille q-que ça ? » Avant de se rendre compte qu'elle parlait à une milicienne qu'elle ne connaissait pas. Elle se reprit :

« -Vous p-pouvez m'app-ppeler Kalimera m-madame... M-mademoiselle ? Venez vous assoir ! »

Au fur et à mesure que sa gêne disparaissait, son bégaiement prenait la même voie. Cependant le jour ne tarderais à à bien se lever, et les gens à affluer. Rien qu'à cette pensée, elle frissonna légèrement.

[HRP/ Fait gaffe Chymes, pas fermer les parenthèses c'est passible du goulag !
Et merci pour le titre, je ne savais pas. /HRP]

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